J'ai eu la joie d'animer mon premier atelier d'écriture de slams/poésies, Slame, ô mon âme !
7 participants pour cette première qui avait lieu dans une des superbes salles de l'Ours Brun à l'Isle-Jourdain. De magnifiques textes produits par les participants pour qui c'était une première aussi !
En voici deux.
Prochain atelier le samedi 15 janvier 2022.
Souvent le matin ça me prend,
A l’estaminet je me rends.
Besoin de créer du lien social,
Pour moi, c’est en fait primordial.
Au troquet, une assemblée de vieux,
Dès le matin, tombés du pieu.
Peu de femmes.
Les conversations s’enflamment.
Paris TURF, PMU,
A l’écran des chevaux à perte de vue.
Sur la cote, les spécialistes se concentrent.
Les autres parient au ventre.
Plus loin, au centre des débats,
Le match de foot de la veille
Les français n’ont pas fait merveille,
La motivation n’y était pas.
Aussi, parle-t-on politique,
Pas toujours très éthique !
Brèves de comptoir,
Des idées simplistes à n’en plus pouvoir.
Un homme entre,
Fait le tour de l’antre.
La poignée de main je récuse
Les regards noirs fusent.
Doucement je finis mon nectar.
Derrière le comptoir, ce n’est pas le père fouettard,
C’est le patron qui attend mon obole,
Voire un pourboire, dans un bol.
Je tourne les talons,
Ce moment fût bon.
Je pousse la porte,
J’aime les instants de la sorte.
Pause café.
G.
Rue toujours là, toujours fidèle
Où j’attends, où j’entends ma peine,
Assoiffé d’un passé désormais révolu.
Pourquoi rester ici, le regard perdu ?
Peut-être dans l’espoir que derrière ta fenêtre,
Tu retrouves un temps où nous étions heureux.
Où près du poêle en bois, nous quittions nos habits
Et d’un amour en feu nous devenions les fruits.
Il pleut de plus en plus et je ne sais que faire.
Sablier, ton sable devient lourd chaque instant.
L’Homme est si fragile, colosse au pied d’argile.
Sous l’eau peu à peu je deviens chancelant.
Rue toujours là, toujours fidèle
Où j’attends, où j’entends ma peine,
Assoiffé d’un passé désormais révolu.
Pourquoi rester ici, le regard perdu ?
Tu m’as dit « aujourd’hui, il faut tourner la page »,
Qu’après avoir collé nos plus belles images,
Il faut écrire chacun des suites à nos vies.
Je n’ai jamais bien su finir le moindre livre.
Crois-le malgré tout, malgré mon égoïsme,
Je t’espère en chemin, prête à trouver l’endroit
Où bâtir un royaume qui se fera sans moi.
Que ton sourire un jour je puisse recroiser.
Rue toujours là, toujours fidèle
Où j’attends, où j’entends ma peine,
Assoiffé d’un passé désormais révolu.
Pourquoi rester ici, le regard perdu ?
Tu me fais découvrir un amour sans passion
Tu me libères qui sait de pelures qui m’encombrent.
Peut-être arriverai-je un beau jour à aimer
L’homme que je deviens et qui t’aime en secret.
Rue toujours là, toujours fidèle
Où j’attends, où j’entends ma peine.
Riche d’un passé désormais révolu,
Je pars enfin d’ici,
D.